Une nébuleuse de textes

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J. EVOLA : Le Mystère du Graal

Graal et Wisigoths

Guy Vial – Le conte du Graal, sens et unité.

Une autre source

Werner Greub - La Quête du Graal, Wolfram von Eschenbach et la réalité historique

La lance qui saigne – méta textes et hypertextes du Conte du Graal de Chrétien de Troyes

Philippe Walter - Perceval : le pêcheur et le Graal - editions IMAGO

Les mythes fondateurs

L’aspect inachevé du conte du Graal, laissant de nombreuses questions sans réponses (qu’est-ce que le Graal, qu’est-ce que la Lance...) et les quêtes inachevées ( non seulement celles de Gauvain et de Perceval, mais aussi celles annoncées par la demoiselle hideuse ) [1] à généré une abondante littérature : prologues, explications, continuations et réécritures du conte.

- 1180 : Le conte du Graal de Chrestien de Troyes
- 1195 : première continuation, version courte ( version longue vers 1200 ). Continuation Gauvain du pseudo Wauchier de Denain. Cette continuation suit les aventures de Gauvain et raconte sa visite au château du Graal. La lance qui saigne devient la lance de Longin
- 1200, tout début du XIIIème siècle : Robert de Boron - le Roman du Graal. Dans ce texte, le Graal est assimilé au plat utilisé par Jésus Christ pendant la scène et à la coupe (oui, oui, aux deux à la fois...) dans laquelle Joseph d’Arimathie recueilli le sang du crucifié. Le texte raconte les aventures de Joseph (d’après l’évangile apocryphe de Nicodème) et l’établissement d’une première fraternité du Graal autour du roi Bron le pêcheur. Ici, on ne parle pas de la lance.
- 1203-1204 : Parzival de Wolfram von Eschenbach. Histoire complète qui suit d’assez près le conte du Graal, hormis le fait que ce dernier est une pierre. Aucune christianisation ni du Graal ni de la Lance.
- 1205-1210 : Deuxième continuation de Wauchier de Denain (le vrai cette fois...) : continue le conte du Graal mais en suivant cette fois les aventures de Perceval (aucun lien avec le Graal de Robert de Boron)
- 1210 : Perceval en prose (anonyme ou Robert de Boron) aussi nommé Didot-Perceval et Perceval de Modène d’après les seules copies retrouvées. Œuvres en Prose reprenant tout le texte tu conte du Graal mais en éliminant le personnage de Gauvain. Le Graal est le Graal Chrétien décrit par Robert de Boron.
- 1210 - 1215 : Perlesvaux, le livre du Haut Graal. Texte Bénédictain dont les traits caractéristiques sont : la violence et la présence des ermites de la forêt qui fournissent aux héros une interprétation religieuse de tous les faits étranges et reliques chrétiennes (ainsi, hormis le Graal et la Lance, on retrouve ici l’épée qui servit à décoller Jean Baptiste). L’interprétation est toujours la même : opposition des trois religions : juive, musulmane et Chrétienne ; la religion juive étant appelée à mourir et la religion chrétienne devant abattre la religion musulmane.
- 1225 : La Queste del saint Graal : texte Cistercien fort éloigné du conte du Graal. Il s’intègre dans l’ensemble Lancelot-Graal ( joseph d’arimathie - lancelot - Queste du Graal - mort Artu). Le Héro est Galaad, fils de Lancelot, qui accomplira la queste du Graal en compagnie de Perceval et Bohor.
- 1225-1230 : continuation de Manessier : termine les aventures de Perceval avec une vengeance et la succession du Roi pêcheur. C’est la seule continuation achevée
- 1226- 1230 : continuation de Gerbert de Montreuil
 
Au milieu de tout ça viennent se greffer deux prologues :
- l’élucidation qui raconte comment le roi pêcheur à été blessé et par qui,
- le Bliocadran qui raconte l’histoire du père de Perceval (on pense d’ailleurs que c’est à la lecteur d’un manuscrit contenant le bliocadran + le conte du Graal que Wolfram a fait précéder son Parzival du récit de Gamuret.)
 
Ainsi qu’un autre roman :
- Le Peredur ( bien que G.A. Heinrich pense que c’est le prototype du conte du Graal, du nombreuses études ont montré qu’il lui était postérieur) qui raconte les démêlées du Gallois Peredur avec les sorcières. Peredur assiste au cortège du Graal, qui est un plat portant une tête coupée baignant dans son sang.

Notes :

[1] ainsi vraisemblablement que quelque chose d’autre : le profond mystère gisant dans l’âme humaine et que Chrétien est venu réveiller avec son évocation


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