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En 1933, le romancier allemand Otto Rahn renverse la légende Monsalvat - Montserrat [1] en publiant, après 3 ans de recherches en pays cathare, le livre "Croisade contre le Graal". S’appuyant sur le Parzifal de Wolfram von Eschenbach d’une part, sur les légendes languedociennes et ses travaux archéologiques d’autre part, il démontre que la fraternité des Cathares étaient les détenteurs du Graal et que le château du Graal était la forteresse Cathare de Montségur. La quête du Graal reprend de plus belle [2].
 

Aujourd’hui encore, on voit ressurgir de temps à autre une nouvelle histoire du Graal, apportant une nouvelle révélation quand au lieu où il serait caché et la façon dont il y est arrivé.
Mais malheureusement pour les chercheurs de trésors, ni le château du Graal, ni la précieuse coupe, ne peuvent être trouvés en arpentant la campagne, les caveaux ou les bibliothèques. C’est d’ailleurs à mon sens un premier critère de discernement très efficace lorsque l’on est confronté à la masse de littérature Graalienne : l’auteur est-il un chercheur de trésors ( il fourni lui aussi une tentative de localisation ) ou non.
 
Le Graal est associé à un ensemble de faits marquant d’un processus spirituel : que ce soit la célébration de la sainte cène, l’élection à la royauté du Graal quand un nom apparaît sur la pierre, la guérison ou la dispensation de nourriture qui rappelle le pain supersubstanciel du notre-père occitan. La description la plus exacte qui en est faite dans les différents romans est, contre toute attente [3], celle du Perlesvaux qui indique que le Graal apparaît aux chevaliers sous 5 formes différentes. Chacun ne voit que celle qui correspond à son état de conscience, à l’exception du roi qui voit les 5 formes.
 
Comme dans toute initiation véritable, les processus décrits par le conte du Graal ou le Parzival concernent la conscience et la physiologie du candidat.
Le château du Graal est le corps lui-même, comme le suggère la géographie du château de montsalvage dans le Parzival ; la montagne figurant l’axe cérébro-spinal avec en haut dans la tête, le château du Graal, qui est circulaire et avec 12 portes - les 12 paires de nerfs crâniens - au milieu la grotte avec la source du coeur de l’ermite Trévizent et au pied le lac cotoatre, avec le feu secret du forgeron trebuchet.
"La coupe du Graal peut être délimitée par trois circuits de plexus [4] : celui du larynx, celui des poumons, et celui du coeur. La partie supérieure de la coupe correspond au système du larynx ; la tige du calice est dressée dans les poumons, et le pied de la coupe est dans le système cardiaque. La possibilité de rétablir la coupe nuptiale - l’unité de la tête et du coeur - est donc présente en chaque être humain.
Dans le récit de Robert de Boron, Joseph d’Arimathie est celui qui doit élever le Graal pour y accueillir le sang de Christ. Dans cette allégorie, Joseph d’Arimathie symbolise tout homme qui entreprend effectivement le chemin et peut accorder son cœur et sa conscience, son être tout entier, aux rayonnements du feu divin qui tombe comme des gouttes d’or dans la coupe intérieure du Graal pour purifier, épurer, renouveler tout le microcosme de l’homme. C’est le sang du Christ, sa force astrale, qui vient purifier le karma et qui réalise alors, avec nous, une nouvelle alliance." [5]
 
Vous comprendrez qu’une telle quête du Graal n’est pas une occupation que l’on réserve à des moments perdus, après avoir satisfait à toutes les obligations sociales ou à la routine de l’existence courante.

Notes :

[1] Une nouvelle légende, propagée vers 1900 par un volume du guide touristique Baedeker consacré à l’Espagne laissait entendre que Montsalvat n’était autre que la célèbre abbaye de Montserrat, située sur une montagne de Catalogne, au nord-ouest de Barcelone. Cette nouvelle assertion se répandit dans le monde entier sans que personne ne songe émettre la moindre réserve.

[2] Mais il faut bien admettre aujourd’hui que la légende propagée par Otto Rahn ne serait pas plus fondée que celle du guide Baedeker. Mis à part le fait que Rahn, de par son adhésion au SS après son retour en Allemagne ai très mauvaise presse, il faut savoir que le pog de MontSégur que nous connaissons n’a rien à voir avec celui de l’époque Cathare et que la majorité des Textes du Graal sont des textes de propagande religieuse anti-Cathare (c.f. M. de Roquebert "les Cathares et le Graal )

[3] voir les commentaires sur les différentes continuations et sur la violence

[4] Ce qui explique les pierres précieuses qui ornent le Graal : chaque plexus - ou noeud nerveux - délimitant le Graal apparaissant comme un joyau à la vue suprasensible

[5] J. van Rijckenborgh, la gnose universelle - Editions du Septénaire 1984


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